Maroc 2019-2020, épisode 7
Mardi 14 janvier 2020
Nous quittons Tafraout pour rejoindre le bord de mer donc direction Agardir. De fait J-Claude et moi aimerions retourner passer une nuit à Imourane où nous avons déjà séjourné en camping sauvage au milieu des vans des surfeurs. Excellent souvenir que ce spot.
Nous traversons encore et toujours des paysages très changeants, aux montagnes désertiques à souhait
ou couvertes de cactus et les rendant verdoyantes.
Ce pays est une terre de contraste et nous en prenons plein les yeux comme ici où, au sortir d’un virage peut avant Ait Baha, nous découvrons cette vallée où coule une rivière se prolongeant par un immense plan d’eau et surtout, surprise totale car c’est rarissime, il y a de l’eau et même beaucoup d’eau.
Nous arrivons à Ait-Baha où nous faisons halte pour déjeuner ; la circulation dans la principale rue est intense et l’activité débordante ; il nous faut même slalomer entre les véhicules.
La vie est partout, même à l’intérieur des voitures où, nous a-t-il semblé, ces hommes prennent le thé…
Quant à ce bus, les mécanos soudent directement dans la soute à bagages !
Et pour finir ces mobylettes, très présentes où souvent, comme ici, le père conduit avec un enfant devant lui et parfois même avec sa femme qui tient le bébé dans ses bras derrière lui en plus. Et encore, là le père porte un casque, ça n’est pas toujours le cas loin de là.
Nous déjeunons à l’étage d’un petit resto où personne ne parle français. Du coup, pour choisir ce que nous voulons manger, le chef cuisto invite J-Claude dans la cuisine et soulève le couvercle des marmites pour qu’il nous dise de quoi il s’agit.
Notre choix fait, Laurence Suzie et moi réalisons qu’il met un peu de tout ce qu’il a cuisiné dans l’assiette pour chacun de nous ce qui fait des parts très importantes. Je tente de lui expliquer avec l’aide d’un jeune homme marocain qui parle un peu anglais que nous voulons la même chose mais en plus petite quantité. C’est très compliqué, un peu rock’n roll, nous avons beaucoup de mal à communiquer mais tout le monde finit par s’entendre…
sauf que la phrase “plus petite” a bien été comprise mais pour la taille des assiettes ! Nous aurons donc la même quantité que nos hommes mais dans de plus petites assiettes…
Après ce joyeux intermède culinaire, nous reprenons la route (munie de rails de sécurité ) qui serpente au milieu des montagnes couvertes d’arganier.
Comme vous pouvez le constater dans la vue depuis le rétroviseur de Frank, la conduite reste marocaine ! Fi des lignes blanches et autres virages, on y va tout schuss !
Mais les chauffeurs marocains restent zens, pas de coup de klaxon intempestif, pas de noms d’oiseaux par la fenêtre , pas d’échauffourée entre usagers … Ca passe, ça passe juste des fois mais ça passe et tout le monde reste calme. Faut juste s’habituer… et conduire comme eux !
D’ailleurs, regardez : même sur les bavettes des roues, le conducteur marocain reste convivial…
A l’approche d’Agadir, nous traversons une longue zone couverte de serres et nous croisons plusieurs de ces véhicules qui transportent le personnel, un peu tassé comme du bétail quand même… !
Et les Mercédès “grands taxis” ! Une institution au Maroc : on peut y tenir à sept : trois devant et quatre derrière comme on le voit ci-dessous.
Il n’y a plus de poignée aux portes arrières pour faciliter le logement des quatre passagers, les accoudoirs ont disparu pour les trois devants mais le chauffeur a toujours son petit thermo-plongeant pour se faire un thé entre deux courses
Nous ne ferons que passer au large d’Agadir sur le périphérique où la circulation est plus que dense, un peu anarchique,
où les mules partagent la route avec les voitures et camions,
où l’on voit des ouvriers maintenir les meubles debout à l’arrière d’une camionnette alors que l’air est saturé de gaz d’échappement au point que même dans les camping-cars nous en sommes incommodés.
Après une loooooongue demi-heure sur ce périph, enfin, ENFIN la mer !
Notre déception sera grande lorsqu’en arrivant à la hauteur de notre spot de surfeurs nous découvrirons que l’endroit est couvert d’immenses hôtels construits en front de mer. Exit les surfeurs !!
Nous trouverons cependant un parking gardé au sud de Taghazoute où nous pourrons passer la nuit face à la mer.
Tout serait parfait dans le meilleur des mondes sans ce satané vérin avant droit que non d’un chien de
Nous aurons même la visite d’un chamelier proposant des promenades à dos de dromadaire
lequel est coiffé d’un bonnet de Noël fort seyant !
Nous profitons de notre position face à la mer pour admirer le coucher de soleil…
Au cours de dîner, la dernière bouteille de vin rouge estampillée “LEGROS” sera vidée et partagée entre les trois garçons,
le niveau sera dûment vérifié…
et ensuite, ben, il faudra passer à l’eau !
Pour le souvenir, une photo de ce petit chien qui a failli être adopté tellement il était mignon… et qui a reçu moisson de caresses + quelques victuailles de la part de Suzie et Frank, nos défenseurs des animaux à nous !
Enfin, bande de petits veinards, la cerise sur le loukoum… deux vidéos de la super soirée que nous avons passée ce jour-là.
“Senteurs de Babouche" ou comment délirer sur l'odeur de cuir de chèvre !
Senteurs de Babouches
Ensuite, nous avons transformé Kiki3 en Night-club et massacré un grand tube de la chanson française que vous reconnaîtrez aisément, enfin j'espère... parce que forcément, à force d'être sur la route marocaine toute la sainte journée...
Night-Club Kiki3