Maroc 2019-2020, épisode 13
Mardi 28 janvier 2020 :
Nous quittons Chefchaouen et en redescendant dans la vallée, nous croisons ces ouvriers au travail et moi je les aime d'amour ces ouvriers parce qu'ils construisent un muret de protection le long de la route pour protéger du vide.
Une fois dans la vallée, nous avons une vue plus directe sur les somets enneigés.
Nous nous laissons séduire à nouveau par les paysages changeants d'une vallée à l'autre : les couleurs, les reliefs, les cultures sont différents.
Et toujours ces panoramas d'une profondeur qui semble infinie...
Nous croisons la route d'un très grand troupeau de chèvres.
Vous préférez des images qui bougent ? Pas de problème !
De la chèvre, de la chèvre et encore de la chèvre, tout plein !
Nous arrivons dans la région de Bab-Besen, celle des grandes forêts de cèdres. La route qui était bonne depuis notre départ s'avère être de plus en plus abîmée et nous roulons beaucoup plus lentement, il faut slalomer entre les trous . Nous sommes en altitude, près de 1800 mètres et il reste de la neige dans les zones qui restent à l'ombre.
Nous sommes très étonnés de voir au bord de la route des tuyaux qui "crachent" littéralement de l'eau sans que celle-ci semble être régulée ; d'ailleurs certains y lavent leur véhicule, d'autres y font leur lessvie (j'ai râté la photo !) et parfois même elle coule sans que cela semble gêner qui que ce soit. Nous en avons déduit qu'il s'agit d'eau des sources de montagne mais nous n'en savons pas beaucoup plus. Si quelqu'un a des infos...
Il est midi et quelques, nous arrivons à Ketama et nous arrêtons pour déjeuner ; malheureusement nous ne trouverons pas de restaurant et après quelques courses dans une petite épicerie, nous ferons quelques kilomètres supplémentaires pour manger dans Kiki3 au milieu de nulle part...
Nous serons un peu l'attraction du bord de la route ; les nombreux véhicules qui circulent ralentissent pour nous regarder, des passants nous saluent au passage et un jeune garçon d'une dizaine d'années viendra même nous vendre du lait ; devant notre refus (nous en avons), il nous proposera tout aussi gentiment et à notre grande surprise de nous vendre du haschish... Nous sommes dans le Riff, grande région de production et nous ne comptons plus les sollicitations qu'elles soient directes (dans Chefchaouen) ou indirectes sous forme de signes par des vendeurs de bord des routes depuis notre arrivée, c'est à dire depuis Ouezzane.
Nous reprenons la route et si je suis rassurée par les rails de sécurité, je suis toujours aussi étonnée par le fait que les vieux rails soient abandonnés sur place.
Nous sommes toujours en altitude et les vues sont aériennes... bonheur pour Jean-Claude, un peu plus difficile pour moi. Quel dommage que ma peur du vide m'empêche aussi de conduire car lui, en passager, se régalerait.
Sur la route de Cala Iris, panorama de montagne
Nous reprenons la route et pendant l'heure qui suit, il y a de plus en plus de zones non protégées alors que, bon..., c'est pas pour dire mais il aurait suffit de récupérer les vieux rails balancés dans le ravin (photo plus haut) pour sécuriser les bords de cette route-là !! Enfin, moi je dis ça, je dis rien hein !! Juste pour information sir ma côte d'angoisse, aujourd'hui j'ai pris 172 photos parce que c'est pas fini !
Les paysages deviennent plus désertiques et semblent inhospitaliers mais la vie est partout pourtant. Si si, regardez bien ! Enfin là, j'avoue que sans le zoom, impossible de les voir...
Et comme ça, c'est mieux ? En tout cas, nous nous demanderons tous les deux ce que cet homme peut bien espérer à travailler un sol aussi sec, aussi caillouteux où rien ne semble vouloir pousser avec ses deux mules et sa charrue.
Nous quittons la Nationale 2 pour bifurquer sur la route qui mène à Cala Iris, notre destination en bord de Méditerrannée et là surprise ! Cette route est totalement défoncée, elle tient plus de la piste que de la route et nous avons encore 32 km à faire avant notre but ; nous croisons les doigts pour que ce ne soit pas 32 km de cet acabit. Le panneau "interdiction de doubler" me fera ricaner intérieurement...
comme si quelqu'un allait s'amuser à doubler sur une route pareille sans rails de sécurité en plus !
Après quelques kilomètres, nous arrivons sur une zone de très gros travaux,
puis la route retrouve un semblant de goudron et devient plus carossable. Mine de rien je demande à Jean-Claude si on part bien par le bord de mer (sous-entendu : on ne repassera pas ici hein ??? Voui, parce que là, je suis côté montagne. Si on doit repartir par cette route, je serai.... bon bref !). Réponse : nous repartons par le bord de mer, ouf ! D'ailleurs la mer est en vue... là-bas au loin
En redescendant vers la vallée, nous trouvons ces meules de paille très particulières dans presque tous les champs. On dirait de gros champignons vues de loin.
Sur le bord de la route, nous trouvons souvent de ces appentis faits de bois et de roseaux où les paysans vendent leurs productions : oignons, légumes, oeufs, etc...
Dans la ville, c'est l'heure de sortie des écoles et comme toujours, les jeunes marchent sur la route sans se soucier des véhicules, à charge pour ces derniers d'être vigilants.
Encore dix kilomètres et nous serons à Cala-Iris, un énième passage de travaux et tenez, cadeau, voici le passage des travaux en direct live de Kiki3 :
Travaux sur la route de Cala Iris
Et enfin, ENFIN, la baie de Cala-Iris... c'est joli-beau hein Laurence ?Nous cherchons le "camping des amis de Cala-Iris" dans la ville sans succès jusqu'à ce que nous trouvions un panneau indicateur et le camping, il est... au bout de cette piste qui monte, qui monte... tout comme mon angoisse : "mais ça mène où ça ? Tu es sûr qu'on peut faire demi-tour si c'est pas le bon chemin ? Et puis pourquoi ils mettent pas de parapet bon sang !!!".
le panorama est magnifique mais !
Et comme dirait Cabrel, "et ça continue encore et encore, c'est que le début, d'accord d'accord !"
Enfin au bout de cette longue piste sinueuse, la récompense : voici la vue depuis Kiki3... on ne peut pas être plus près du vide du panorama.
Panorama depuis le "Camping des Amis de Cala Iris"
et sur le ballet des chalutiers et des barques de pêcheurs.
L'inconvénient majeur de ce camping est qu'il n'y a pas d'épicerie à proximité (ou alors au premier village à 9 km de là), qu'il n'y a pas de dépannage pour l'eau ou le pain sur le camping et qu'il faut donc impérativement faire des provisions avant d'arriver sinon bernique. Nous avons tout ce qu'il faut mais sommes très justes en eau et pain. Nous irons à pied en nous promenant le long de la grève jusqu'au port où nous arriverons à trouver une toute petite petite épicerie destinée aux marins-pêcheurs où nous pourrons acheter deux pains et quelques bouteilles d'eau. Ouf, sauvés !
Mercredi 29 janvier 2020 :
Tous les autres camping-cars sont partis et nous voilà seuls sur l'esplanade du camping, on n'est pas mal hein ?
Il est 11 h 30 et il fait 25°...
Journée farniente avec une belle promenade alentours après le déjeuner. Paysan un jour, paysan toujours, Jean-Claude procède à l'autopsie d'un végétal qui semble être du blé...
Rencontre avec un bel âne au retour...
Jeudi 30 janvier 2020 :
Nous quittons le camping de Cala-Iris et reprenons en sens inverse la piste qui descend vers la ville...
Nous empruntons la N16 qui mène à TANGER en longeant la mer... mais pas en bord de mer ! Disons plutôt en "haut" de mer, en serpentant du haut des montagnes vers les vallées et ainsi de suite. La vue est belle, c'est vrai et Dieu merci, Inch Allah, cette nationale a été entièrement refaite et est très roulante. Les travaux de réfection ont été de grande envergure, même titanesque et le résultat est là.
Nous ferons halte pour déjeuner au dessus de El Jebha et nous profiterons d'une vue magnifique pendant notre plantureux déjeuner :
La vue depuis le restaurant où vous pouvez voir la route qu'il nous reste à faire pour arriver dans la ville.
Nous roulerons environ deux heures après la pause-repas, route de montagne toujours où nous croiserons cette troupe de gamins qui nous font toujours un peu peur à s'approcher en gesticulant du véhicule, parfois même de très près...
Encore quelques virages et nous serons à Oued Laou où nous stationnerons sur un parking gardé en bord de mer pour la nuit.
Vendredi 31 janvier 2020 :
Nous quittons Oued Laou pour rallier Martil où nous passerons l'après-midi à farniente et après une nuit de repos repartirons pour Assilah où nous sommes arrivés cet après-midi. Nous sommes stationnés sur un parking gardé au plus près de la mer,
Voici notre "campement" vu depuis la mer... voui parce que je me suis baignée cet après-midi !
Bon, je ne me suis baignée que jusqu'aux genoux certes mais je me suis baignée !
Demain visite d'Assilah et ensuite cap sur Moulay-Bousselham où nous passerons quelques jours avant de reprendre le ferry.
Bisous à toutes et tous,