Maroc 2024, Episode 7
Jeudi 25 janvier 2024
10 h - De bonne heure… ben oui quoi : 10 h c’est de bonne heure pour des vacanciers…
De bonne heure, donc, et de bonne humeur, nous enfourchons nos montures électriques pour partir à la découverte de Zagora…
Nous sacrifions à notre rituel du matin, thé à la menthe pour les uns et café pour les autres. Laurence devient une pro du service du thé à la marocaine.
Belle maxime sur les murs de cette école… A appliquer sans modération !
Au cours de la balade, nous passons dans le quartier des mécaniciens où nous resterons un moment à les regarder travailler… incroyable ce qu’ils sont capables de faire ! Focus sur ce véhicule littéralement coupé en deux en cours de réparation.
Le travail ne manque pas car même si le parc automobile marocain s’est considérablement amélioré ces dernières années, il reste des “pépites”, comme celle-ci avec une réparation des feux arrières dans le plus pur style marocain !
En parlant de voiture ancienne, Jean-Claude et moi croirons voir passer “Tonton Jean” en voyant cette voiture… Tonton Jean, si tu nous lis
Et toujours dans le plus pur style marocain, ces toilettes – propres, ça n’est pas le propos – mais dont le carrelage a été fait à l’arrache, l’excès d’enduit étant même resté en l’état !
Pour l’heure, achat de légumes et fruits pour les jours à venir, Jean-Claude reprend donc son rôle de mule !
Déjeuner au restaurant “Le Dromadaire Gourmand”, zoom sur le tapis de l’entrée (tout au point noué) pour mes copines patcheuses…
Nous sommes installés sur une très belle table où, tels des ados, nous nous jetons sur nos portables pour profiter du wifi du resto…
Excellent déjeuner : brochettes de bœuf/frites pour les uns
et plats marocains pour les autres.
Le patron, tout de rose vêtu, nous offrira le thé à la fin du repas.
Vendredi 26 janvier 2024
Pour une fois, 20 kilomètres seulement nous séparent de notre prochaine destination. Nous voici à Tamghroute, réputée pour sa bibliothèque riche d’ouvrages anciens et surtout pour ses poteries de couleur verte.
D’emblée un guide se scotche à nous, impossible parait-il de visiter le village sans être accompagnés par un de ses habitants. Finalement, il s’avèrera très intéressant. Nous commençons par voir les bâtiments de la Zaouïa Naciria, une confrérie religieuse soufie fondée au XVIIème siècle.
La porte sur la droite mène au cabinet de consultation du marabout, apparemment spécialisé dans les pathologies psychiatriques et psychologiques. L’intérieur ne se visite pas.
Nous verrons ensuite la bibliothèque (photos interdites) qui ne compte pas moins de 4000 manuscrits dont les plus anciens datent du XIème siècle ; ils sont calligraphiés au brou de noix, safran, henné ou or, sur des parchemins en peau de gazelle.
Après une pause thé/café, nous repartons vers le ksar pour aller voir le village des potiers. Notre premier arrêt sera cette “boulangerie” où les femmes confectionnent les pains ronds marocains de façon traditionnelle.
Nous partons ensuite dans le village des potiers dont il est dit à tort qu’il s’agit d’une ville souterraine. En fait, la quasi-intégralité du ksar est constitué de maisons accolées les unes aux autres, reliées par un réseau de ruelles couvertes sans électricité, l’éclairage est apporté à intervalles plus ou moins réguliers par des puits de lumière. Hormis cette particularité, ce ksar est très semblable à celui visité avec Ali il y a qq jours.
Un potier est au travail, installé dans une fosse. Les enfants malaxent la terre pour l’assouplir. Ce sont les vacances scolaires et ils profitent des congés pour apprendre le métier de leurs pères.
Les poteries cassées ou ratées ne sont pas perdues. Elles seront broyées puis ce broyat sera réhydraté et redeviendra matière à travailler.
Nous sortons du ksar pour déboucher sur une esplanade qui sert à la fois de lieu de séchage et stockage des poteries en attente de cuisson, laquelle se fait tout au fond dans des fours ; aujourd'hui il fait beau et chaud (pour nous !) mais c’est supportable ; l’été, avec les grandes chaleurs, ce lieu doit être l'antichambre de l’enfer !
Beaucoup de monde travaille ici, dont plusieurs enfants qui transportent les poteries vers les fours ou les lieux de séchage ou encore pétrissent la terre, à la main, aux pieds… J'espère, comme l'affirme Saaïd, notre guide, qu'ils ne sont là que pendant les vacances !
Impossible de rater les fours où cuisent les poteries, une épaisse fumée s’en dégage.
la “chaudière” alimentée en permanence
et les fours où sont placées les poteries.
A gauche ci-dessous leur aspect avant cuisson et à droite, vous pouvez voir des poteries vertes qui font la réputation de la ville.
Photo avec notre guide, Saaïd
qui tiendra absolument, après la visite aux potiers, à nous emmener voir un musée d’art berbère qui se révélera être en fait une boutique dont nous ressortirons sans rien acheter. La visite a duré près de 3 heures et nous n’avons qu’une envie : nous asseoir et déjeuner.
Cela me permettra de faire deux trois photos au passage…
Ce tableau qu’on retrouve un peu partout dans la ville
Nous déjeunerons sous une terrasse près d’un cotonnier.
Voili, voilou…
Après le déjeuner, nous repartons pour gagner M’Hamid mais ça c’est pour l’épisode 8.