Maroc 2024, Episode 12
En ce jour du 20 février 2024, date de publication de cet article, petit message personnel :
Mardi 6 février 2024
Comme demandé par les militaires la nuit dernière, nous quittons notre stationnement en "sauvage" pour remonter le long de la côte.
Mais avant de quitter Mileft, nous partons faire un tour en ville où il y a plein de magasins bien tentants !
Nous passerons un moment chez cet artisan qui utilise les pneus pour réaliser divers objets dont des miroirs qui ont séduits les garçons lors de la balade à vélo d'hier.
Zoom sur celui-ci qui est travaillé en relief.
Une table basse,
une boîte bois/caoutchouc de pneu,
un pouf testé par Jean-CLaude.
Le plus surprenant est que cet artisan (debout derrière Jean-Claude sur une des photos plus haut) n'utilise que deux couteaux pour confectionner tout cela, un à lame droite, l'autre à lame courbe et un aiguiseur pour conserver un fil de lame tranchant.
Frank et Jean-Claude coiffés de casquettes tressées en fibres de palmier.
Zoom sur l'affiche située derrière Frank, 1ère du genre que je vois au Maroc...
Les deux photos qui suivent sont plus spécialement dédiées à mes amies patcheuses... une SINGER qui sert à confectionner des babouches,
et une surjeteuse utilisée également pour les babouches mais aussi des sacs.
Réparation rudimentaire mais efficace sur ce tabouret en plastique...
Une pause déjeuner et nous roulons vers Aglou-plage. Sur la route, nous sommes surpris par le nombre de constructions "type Merlin plage" que nous voyons en bord de mer...
et encore plus surpris en remarquant le nombre considérable d'espaces viabilisés qui n'attendent que des constructions !
15 h et quelques, nous voici au Camping Aglou-plage... immense camping : 250 places, un supermarché, une piscine, un restaurant...
et des machines à laver... ! Pendant que la moitié du groupe s'occupe de la lessive, l'autre moitié part à vélo découvrir les environs.
Ben non, c'est pô vrai ! j'imagine votre surprise !!
Les hommes reviennent avec les photos d'un petit village de pêcheurs tout en couleurs pastels...
Mercredi 8 février : Imsouane
Nous voilà partis pour rejoindre Imsouane, petit village typique marocain, où pêcheurs et surfeurs vivent en bonne entente. On peut presque dire que la population est composée à 50 % de marocains et 50 % de surfeurs...
Sur la route, Suzie immortalise ces deux véhicules : la voiture déjà bien chargée et le camion derrière carrément surchargé ! Maroc, Maroc !
Pause à Tamri pour acheter quelques bananes au passage.
Zoom sur ce chien couché carrément au ras d'une roue de camion...
Nous passons par Agadir et près d'un Marjane où nous ferons des courses, en espérant faire le plein de vins et Ricard mais pas de chance , c'est un Marjane qui ne vend aucun alcool !! Le Delirium Tremens nous guette...
Sur le parking du supermarché, nous verrons ce camin-camping-car rose, bien gardé par le copilote !!
Vers 16 h 30, nous sommes installés au camping d'Imsouane ; corvée d'épluchage de cacahuètes pour tout le monde. Y'a plus de whisky depuis longtemps, y'a plus de Ricard MAIS y'a encore du vin et du LEGROS qui plus est !
Pour l'apéro avec les cacahuètes, c'est parfait sans compter qu'il reste 2 bouteilles de pétillant en réserve pour les grands soirs.
Coucher de soleil sur les dunes derrière le camping :
Jeudi 8 février 2024 :
Hier soir, nous avions jeté un oeil rapide depuis le chemin surplombant la mer qui permet d'aller à pied du camping jusqu'à Imsouane en traversant un quartier de constructions adossées à la falaise. Déjà, depuis ce point un peu éloigné, nous avions pû juger de la véracité des dires du serveur du restaurant de Legzira : tout est à terre, rasé !
Mais en allant à pied jusqu'à Imsouane par ce petit chemin justement, c'est encore pire ; rien, il ne reste rien... tout a été littéralement détruit, broyé par les bulldozers le mercredi 17 janvier 2024 !
Avant, en 2020, photos prises par Frank lors de notre 1er voyage ensemble.
Le 8 février 2024, trois semaines après le passage des bulldozers...
Vue d'en haut vue d'en bas
En cheminant, nous croiserons cette femme qui cherche dans les gravats de sa maison des affaires à récupérer et ces hommes qui récupèrent le carrelage encore en état de leur maison détruite. Nous apprendrons que les habitants n'ont eu que 24 h pour quitter leurs habitations avant leur destruction par les engins.
Il ne reste rien non plus des bâtiments situés derrière l'esplanade où nous avions bu un jus d'orange en 2020 ; ils ont été totalement détruits.
Même très à l'écart de la ville, plus loin sur le littoral où des pêcheurs avaient construit quelques cabanes, tout a été démoli...
Pour en savoir +, cliquez ici RFI (Radio Française d'Information)
Une chose est sûre : le traumatisme est grand ici où certains ont perdu leurs maisons et sont partis vivre "dans les montagnes" nous dira un commerçant et où d'autres ont perdu leur entreprise (gîtes, restos, clubs de surf...) et donc leurs sources de revenus. Inutile de dire qu'il n'y a pas d'indemnités !
Beaucoup d'habitants semblent dubitatifs sur les grands projets d'aménagements du littoral par le Gouvernement : "L’offre totale englobe la réalisation de 30 projets dont la programmation de 12 établissements d’hébergement touristique. Il s’agit de 8 hôtels, 2 villages de vacances, une auberge de 1e ou 2e catégories, en plus d’un camping de 1e catégorie. D’autres composantes sont incluses, notamment 4 parcelles d’équipement, 3 autres de commerce et 11 dédiés à la restauration et l’animation en plus d’un parking de 430 places" : extrait de l'article consacré au plan d'aménagement d'Imsouane Plage publié par le magazine "Les ECOMaroc". Pour lire l'intégralité de l'article, c'est ici.
Difficile de revenir à un contenu léger après ces photos et ces commentaires...
Balade dans le port si typique d'Imsouane
où sont groupées les grandes barques de pêche dont les étraves sont renforcées par du fer plat,
ce qui s'explique par la manière dont ils sont sortis de l'eau. Le pêcheur fait signe au conducteur, il s'approche du bord où un cable est mis en place
et zou, il est tracté au sec !
Nous déjeunerons dans l'un des nombreux petits restaurants du port...
de poissons et d'une belle et délicieuse araignée de mer !
Partout dans la ville, des chiens dorment ici ou là... ils dorment toute la journée, Jean-Claude passera même tout à côté de ce jeune chien qui n'ouvrira même pas un oeil !
Par contre, la nuit !!!!! Ils aboient copieusement et notre sommeil en souffre sérieusement. C'est pourquoi au retour vers le camping, Jean-Claude se fera un plaisir d'en réveiller par deux fois histoire qu'il voit ce que ça fait à son tour ! Et rassurez-vous, contrairement à ce que la photo pourrait faire croire, il ne s'est pas servi de son bâton.
D'ailleurs en parlant de toutou, celui-ci a squatté le tapis de Suzie et Frank... ne le quittant que pour squatter le nôtre quand ils étaient absents. Il avait visiblement besoin de compagnie.
Rendez-vous à l'épisode 13 pour la balade dans Essaouira...