Maroc 2024, Episode 9
Lundi 29 janvier 2024 : de M’Hamid à Agdz.
Comme prévu, nous reprenons la route de Zagora pour prendre la direction de Tata que nous rallierons sur deux jours.
Panorama sur la plaine depuis la route de montagne quelques kilomètres après le départ de M’Hamid.
Nous croisons très souvent de vieux ksars de pisé abandonnés au profit de constructions plus modernes en parpaings comme celle au 1er plan ; les habitants préfèrent – et on les comprend – ces habitations où le confort est moins spartiate, qui sont plus faciles d’accès, plus lumineuses aussi mais certainement moins fraîches…
C’est l’heure de la sortie des classes ; les élèves disposent de cars de ramassage mais beaucoup sont à pied ou à vélo et nous croisons des grappes de jeunes cyclistes ; photo de droite : le tas de vélos devant l’école…
Le paysage change, nous voici en pleine palmeraie.
Clichés sur le vif en roulant : ces ânes bien chargés, ces femmes qui portent leurs charges sur la tête,
cet homme sur son âne qui nous salue au passage et les femmes lourdement chargées elles aussi.
Fin de matinée, la grande palmeraie d’Agdz est en vue.
13 H - Nous nous nous installons au camping TANSSIFT dans une petite palmeraie à 2 km de la ville. Nous irons déjeuner en Tassi Kiki chez Sana, la sœur du gérant qui tient un restaurant puis après un petit temps calme, nous reprenons les vélos pour découvrir la ville et faire quelques courses.
Au moment où nous nous apprêtons à attacher nos vélos près d’un petit bâtiment sur une place pour partir à pieds, un homme nous déconseille de les laisser là car “c’est pas sûr, faut pas les mettre là” et nous conduit dans le souk vers un endroit plus sûr “où il y a une caméra”. De fait, il y a bien une caméra mais il y a surtout son magasin
Une des boucheries de la ville que nous arpenterons à la recherche de fruits et légumes et surtout de salade, denrée rare ici mais que nous finirons par trouver.
Zoom sur cet motocycliste qui transporte ce tuyau tranquillement sur l’épaule : comme on dit ici, “y’a pas di problème” !
La palmeraie du camping, la femme qui s’occupe de l’entretien qui repart avec ses filles toutes heureuses des jouets que Suzie et Frank leur ont donnés.
Mardi 30 janvier 2024 : de Agdz à Foum Zguid
Après une nuit très calme et pour la 1ère fois du séjour, sans être réveillés par le chant du muezzinqui appelle à la 1ère prière à 6 h 30 (cet appel a lieu au moins 5 fois par jour (voire 6), 6 h 30 - 8 h 30 - 13 h 45 - 16 h 30 - 19 h - 20 h 30), nous reprenons la route vers notre prochaine étape : Foum Zguid.
Les paysages, à perte de vue, toujours somptueux…
Les dromadaires - ici presqu’un troupeau - à priori sauvages, non entravés et sans personne alentour ; tous sont occupés à manger les arganiers… La couleur des dromadaires va du beige quasi blanc au noir assez foncé, nous pensions qu’ils étaient tous marrons…
Très vite, le paysage et ces tuyaux courant à même le sol sur des kilomètres me donneront une impression de déjà vu, renforcée lorsque nous trouvons ces camions devant nous… “Plus loin, y’a une mine d’extraction de minerai, tu te rappelles ?”
et effectivement, quelques kilomètres plus loin, nous arrivons en vue de la mine de BOU-AZZER qui extrait du Cobalt .
La route est superbe et les paysages magnifiques.
Lors de notre passage en 2013, elle tenait plus de la piste qu’autre chose comme vous pouvez le voir sur ces photos ; pour lire le récit de cette partie de notre voyage en 2013-2014, c’est là “Maroc 2013, 4ème volet : De Ouarzazate à Tata”.
Pour l’heure, nous roulons toujours vers Foum Zguid et après des kilomètres de pierrailles où rien ne pousse, nous traversons des zones maraîchères avec de grandes cultures à l’air libre ou sous tunnel mais nous ne parviendrons pas à voir de quoi il s’agit. Bien sûr, là aussi, grandes bassines, pompes et panneaux solaires !
Nous longeons en alternance des palmeraies puis des reliefs couvert de pierraille.
Les oueds sont toujours à sec… En comparaison, le fleuve Draa en janvier 2014… Quelle tristesse de voir une telle transformation !
Un très beau ksar totalement à l’abandon et quasi en ruines, seule la mosquée est entretenue.
Nous arrivons à Foum Zguid en fin de matinée, nous installons au camping en formation “chariot de pionniers” comme j’aime à le dire
et d’un coup de vélo partons déjeuner dans la ville.
Après-midi libre ensuite : vélo pour les uns, Laurence-Frank-Alain et J-Claude, farniente pour Suzie et moi.
Mercredi 31 janvier 2024 : de Foum Zguid à Tata
A peine avons-nous fait quelques dizaines de kilomètres, qu’au sortir d’un village, nous longeons un canyon qui nous semble très profond au vu des maisons construites sur l’autre versant.
Nous décidons d’aller voir ça de plus près et bien nous en a pris car si nous n’apercevions que le haut du canyon depuis la route, en approchant à pied voici la surprenante vue qui s’offrait à nous : une incroyable oasis et une rivière “en eau”… Il s’agit du village de TISSINT.
Vue sur le sentier qui descend jusqu’à la rivière où des femmes, de l’eau jusqu’aux genoux, semblent ramasser des plantes ou des herbes.
Laurence, qui s’est avancée un peu plus loin que nous, nous fait découvrir l’autre côté du canyon : cet ensemble de tentes berbères est l’Amadou Lodge Camp, un hôtel de plein air situé au cœur de l’oasis. Dépaysement garanti !
Retour aux camping-cars et reprise de la route ; nous suivrons ce canyon sur plusieurs kilomètres ; la rivière a disparu mais la taille du lit et les rives abruptes laissent imaginer la violence du courant lors des pluies !
Le paysage n’est plus qu’un désert de pierrailles
et seuls les dromadaires semblent être capables de survivre ici.
Nous arrivons à Tata à l’heure du déjeuner que nous prenons dans notre bivouac “en chariot”… et quel déjeuner !!
Apéritif avec les célébrissimes glaçons de Léméré s’il vous plaît…
suivi d’un rôti de chevreuil sauce aux morilles accompagnés de haricots verts & beurre maître d’hôtel !
Et c’est tout pour aujourd’hui. A bientôt