Maroc 2024, Episode 11
Samedi 3 février 2024 : Nous partons pour Sidi-Ifni et la côte atlantique.
Nous traversons toujours des zones désertiques, toujours peuplées de dromadaires qui, comme ci-dessous, trottinent même sur la route devant le véhicule de Frank et Suzie ! Je n’arriverai pas à voir si le motocycliste a fait demi-tour pour contraindre ces animaux à rejoindre le bas-côté pour libérer la route devant nous ou s’il s’agit d’un berger moderne motorisé ! Frank me confirmera qu'il s'agit d'un berger motorisé...
Nous traversons la ville d’ASSA qui est en plein travaux d’aménagement des trottoirs, les lampadaires sont toujours empaquetés dans le plastique de protection.
Juste avant les portes de province, nous sommes contrôlés par la Police Royale : “Bienvenue au Maroc, passeports s’il vous plaît”…
La sortie d’ASSA (ou l’entrée suivant d’où l’on vient) et ses monumentaux dromadaires couchés.
Nous roulons vers GUELMIN et croyons apercevoir une grande carrière à ciel ouvert ; en fait c’est la route de montagne qui permet de rejoindre la vallée opposée. Comme d’habitude, dès que nous gagnons en altitude, je commence à psychoter sur les ravins que nous ne manquerons pas de longer… mais que nenni : la route est toute neuve, hyper sécurisée par des murets en béton .
N’enpêche que nous sommes très en hauteur : à gauche en bleu, la route que nous avons laissée derrière nous et à droite en rouge, celle que nous allons prendre d’ici peu… et comme très souvent au Maroc, on visualise la route très loin devant nous.
De l’autre côté de la montagne, si le paysage est toujours aussi désertique, il semble cependant plus peuplé ; nous verrons beaucoup de tentes berbères et de troupeaux. Image plus rare désormais, ces bergers tirant l’eau du puit pour abreuver leurs moutons .
En voyant ces moutons ci-dessous, on est en droit de se demander ce qu’ils peuvent bien manger … à croire, qu’ils broutent les cailloux !
Peu à peu le paysage change et les montagnes reverdissent ; les plantations de cactus font leur apparition.
J’avoue que la vue de plusieurs de ces panneaux “risque d’avalanche” m’a bien fait rigolervu la chaleur qui règne … mais restons prudents car les avalanches de pierres, elles, sont bien réelles !
Fin de matinée, nous voici à Sidi Ifni, notre camping est juste en bordure de plage (sous la flèche) ; un mur nous protège du ventassez constant et du sable qu’il emporte partout. Photo de droite, notre stationnement : Alain et Laurence sont sous la flèche rouge, impossible de garer les trois véhicules côte à côte mais nous sommes déjà bien contents d'être dans la même zone : le camping est blindé !
Après le déjeuner, les vélos partent en balade et à leur retour, Laurence, Alain, Frank et Jean-Claude nous montrent les superbes photos qu’ils ont fait de la plage de Legzira et des arches qui en font une curiosité locale.
En bas de cette arche, des pêcheurssont installés ; mais comment sont-ils descendus ?
Eh bien en empruntant ce chemin qui tient plus du raidillon qu’autre chose et où je ne m’aventurerais pas pour tout l’or du monde !! . La descente n’est pas sans risque d’autant que certains sont lourdement chargés !
La plage offre beaucoup d’animation : vol en parapente comme ci-dessous, balade à dos de dromadaire, en quad… et un grand nombre de bars et restaurants y sont établis.
Dimanche 4 février 2024
Balade sur le marché installé au plus haut de la ville, sur une immense esplanade particulièrement exposée au vent et aujourd’hui, il vente un peu…beaucoup… passio très beaucoup en propageant allègrement sable et poussière partout !
Le 1er stand propose des vêtements, des tonnes de vêtements et évidemment… nous ne résistons pas à farfouiller dedans !
Soudain, une bourrasque plus violente que les autres soulève la toile du stand et arrache les piquets qui la tendent… Tout le monde retient les poteaux qui soutiennent la bâche et vite fait les vendeurs refixent tout.
Nous reprenons nos recherches dans les tas de vêtements, faisons nos emplettes puis partons à la recherche de nos maris qui, tels les Dalton, nous attendent en rang d’oignons un peu plus loin… Emportées par notre farfouillage, nous n’avons pas vu le temps passer .
Les étals de beaux légumes, toujours aussi colorés qui font notre bonheur,
les producteurs qui ne vendent qu’un produit unique et utilisent leur véhicule comme stand,
Focus sur ces stands, fabriqués de bric et de broc, maintenus par de simples poteaux
qui soutiennent des bâches composées d’un patchwork de sacs d’aliments pour volailles et autres tissus cousus ensemble.
Un coup de vent un peu fort et le stand où nous achetions des clémentines s’écrouleles poteaux ont manqué de peu deux vieilles femmes qui faisaient leurs courses…
mais personne ne s’affole, on s’écarte (on sort éventuellement de sous la bâche !!), le vendeur refixe les poteaux et s’est reparti pour un tour !
Qui dit vent, dit sable et poussière : sur la photo ci-dessous, ça n’est pas de la fumée mais des nuages de poussière emportés par le vent. Nous en prenons plein figure ce qui est plutôt désagréable ; est-il utile de préciser que nos vêtements en sont imprégnés !
Nous comprenons mieux pourquoi aujourd’hui presque toutes les femmes sont totalement recouvertes de leurs voiles ; elles s’en protègent !
Après le marché de plein air, nous partons dans le souk couvert permanent
où se trouvent plusieurs restaurants ; nous y déjeunerons un peu à l’abri du vent mais pas des fumées des braseros où cuisent alternativement viandes et poissons .
Zoom sur les cartes du restaurant ; à savoir : 10 dirhams = 1 euro à peine !
Focus sur cette Renault 18 Break super bien équipée en barres de galerie,
qui dispose d’un système de fermeture du capot typiquement marocain mais a, sans conteste, un peu vécu quand même !
Lundi 5 février 2024 : de Sidi-Ifni à Mileft
Nous quittons Sidi-Ifni pour remonter vers Mileft avec une halte sur la plage de Legzira pour que Suzie et moi profitions de la beauté du site que nous n’avons vu qu’en photos. A la sortie de Sidi-Ifni, ce sont des chevaux qui ornent les bas-côtés.
Quelques kilomètres plus loin, nous apercevons ce village de vacances “La Kasbah Lagzira” qui présente de grandes similitudes avec les “Merlin plage & Cie” qui ont fleuri en France dans les années 70-80 et continuent à enlaidir nos côtes… Malheureusement le Maroc semble prendre le même chemin ; il reste à souhaiter que leurs côtes ne deviendront pas comme en Espagne, dans le style de Benidorm pour ne pas la citer !
Nous stationnons les camping-cars juste à côté de ce village. La vue depuis le parking et la porte qui mène aux “quelques” marches pour descendre jusqu’à la plage de Legzira.
Le dernier tronçon de chemin est en plein travaux de terrassement mais les ouvriers s’arrêtent gentiment pour laisser passer les promeneurs. La pelleteuse est d’ailleurs multi-tâches, comme ici pour le transport de denrées pour les restos…
Plusieurs activités sont proposées sur cette plage très fréquentée : parapente, balades en quad ou en dromadaire, bars et restaurants.
Pause jus d’orange et zoom sur la paille de Suzie (jaune) qui sera trafiquée pendant son absence ! Je ne dénoncerai pas le coupable (enfin… tout dépend de ce qu’on me donne, en espèces de préférence svp).
Trop beau ce dromadaire devant l’océan mais un rien prétentieux quand même !
Balade à pied jusqu’à la première arche, à un peu plus d’1 km.
Alain qui a choisi l’option quad revient alors même que nous ne sommes pas encore arrivés au pied de celle-ci.
Merci à Frank pour ces clichés d’un pêcheur à la bouée qu’il a réussi à faire avec son objectif ; j’ai tenté de faire une photo mais quand il m’a vue, celui-ci a jeté sa bouée au sol, me signifiant ainsi très clairement qu’il n’était pas d’accord !
Nous voulions juste voir si l’eau était bonne, c’était le cas mais nous nous sommes fait surprendre par une vague plus puissante que les autres !
Nous voici à l’aplomb de cette arche impressionnante qui semble être constituée de cailloux dont certains sont énormes… pourvu qu’aucun ne tombe pendant qu’on passe dessous !
Souvenir, souvenir… Jean-Claude escalade ces rochers pour faire le “musclé” comme il le faisait pour amuser nos enfants il y a quelques – si peu – d’années !
Tout s’est gâté lors de la descente ! La vague 2, le retour… Dommage pour les babouches, baptisées à l'eau salée !
Nous repartons vers les restaurants qui semblent far, far away comme dirait Shreck !
Allez, retour de notre petit jeu des empreintes…
…
…
La 1, fastoche : les quads !
La 2, fastoche aussi : une basket !
La 3, un grand classique : un chien (ça n’est pas ce qui manque ici !)
La 4, c’est moins facile…
Un indice ? C’est tout nouveau, ça fait fera fureur cet été sur les plages…
…
…
C’est l’empreinte d’un "nu-pieds à talon aiguille", la nouvelle création du célébrissime designer lémerézien Frank The Fat !
Ooooh un message anonyme tracé sur le sable… mais qui peut en être l’auteur-l'auteure-l'autrice…… mais qui c’est-y qui l’a écrit ?
Nous sommes de retour auprès des restaurants et à peine installés, Jean-Claude n’arrive plus à résister et part se baigner…
Son retour, ravi de son bain, donne lieu à une photo insolite (bis repetita) : Suzie n’a pas très chaud à cause du vent (elle a même sorti le bonnet de laine !) et Jean-Claude savoure le soleil…
Frank prend notre tablée en photo et à son retour grogne que “bon sang, la vue n’est pas terrible !”…
Du coup, il prend son fauteuil et va s’installer les pieds dans l’eau, na !!
Merci à notre serveur, très sympathique, qui immortalisera ce déjeuner sur la plage. Nous discuterons un moment avec lui et il nous parle de ses craintes de voir disparaître tous ces petits bars et restos de plage qui sont installés sur le littoral, donc domaine public, la plupart sans autorisation et donc susceptibles d'être rasés. Il nous annonce que c'est ce qui s'est passé à Imsouane récemment... ce qui nous choque puisque ce village paradis des surfeurs est une de nos prochaines étapes, que nous y sommes allés il y a quatre ans (et même une autre fois pour J-Claude et moi) et que nous aimons beaucoup ce petit coin.
Nous remontons vers le parking pour partir sur Mileft ; au passage, dédicace à mon cuisto préféré (Daleb) à qui cette photo rappellera des souvenirs de jeunesse !
Reste à grimper l’escalier, raide à souhait !
Nous reprenons la route pour une petite demi-heure afin de gagner Mileft et choisirons de stationner en sauvage face à l’océan.
La nuit sera calme à ceci près que nous serons réveillés par les sirènes d’un véhicule de militaires vers 23 h 30, lesquels sont venus nous dire que “il ne faut pas rester là ; pour cette nuit, ça ira mais il faut partir demain matin !”.
Ce qu’on fera bien évidemment mais ça, c’est pour l’épisode 12.