Maroc 2024, Episode 14
Dimanche 11 février 2024
Nous avions projeté de rester deux jours à Oualidia mais finalement nous décidons de partir pour Moulay-Bousselham dès aujourd'hui : 430 km et environ 4 h 30 de route nous attendent !
Au péage de l'autoroute, focus sur ce véhicule bien chargé et sur cette bétaillère ; j'ai peur que ça ne soit le dernier voyage de ces trois vaches !
Sur l'autoroute à hauteur de RABAT, nous découvrons et traversons le magnifique pont Mohammed VI ; c'est le plus haut pont à haubans d'Afrique, 954 m de long, inauguré par le Roi Mohammed VI en juillet 2016.
L'ouvrage est superbe et je ne résiste pas à insérer cette vidéo de présentation, très courte ; j'ai regretté que nous ne passions pas sur ce pont de nuit en la regardant !!
Nous roulons depuis un moment sur l'autoroute et sommes surpris de voir à plusieurs reprises des hommes, assez nombreux au demeurant, debouts sur la bande d'arrêt d'urgence à côté d'un véhicule unique... Ils ne peuvent quand même pas être autant dans ce seul véhicule ?? Pourtant ils semblent tous faire des étirements, se dégourdir les jambes...
Nous avons également remarqué un grand déploiement de force de policequi semblent surveiller les voies... Le roi serait-il de passage ? Mais dans ce cas, il y aurait beaucoup plus de forces de l'ordre...
Nous poursuivons notre route tout en admirant les cactuss et les bougainvilliers qui séparent les voies d'autoroute...
quand nous sommes doublés par ce véhicule et n'en croyons pas nos yeux !!! Y'a des types dans le coffre !!
Puis un peu plus loin, nous avons confirmation de nos craintes : les véhicules sont bien remplis de jeunes hommes, tassés comme des sardines au point qu'ils roulent portes ouvertes et à relative grande vitesse, rappelons-le !! Ils sont au moins 12 ou 13 là dedans...
Un peu plus loin, les policiers ont arrêté un de ces véhicules surchargés... Du coup, un autre véhicule tout aussi rempli de jeunes s'est arrêté sur la bande d'arrêt d'urgence et ses occupants traversent l'autoroute au pas de course pour venir prêter main forte à leurs potes !
La circulation s'intensifie et soudain, on croit rêver... on double un pick-up littéralement surchargé de garçons ; on n'avait encore jamais vu ça !
J'ai renoncé à compter les occupants !
Nous finirons par voir les écharpesbrandies aux portières, portières sur lesquelles certains sont assis, le corps à demi-sorti des véhicules qui roulent toujours à une vitesse - certes moins importante - mais encore relativement rapide ! Bon, ce qui est rassurant c'est que la sécurité n'est pas oubliée grâce à ce pied de parasol censé bloquer le coffre en position ouverte : manquerait plus qu'il se referme et que les occupants suffoquent dedans !
Nous apprendrons grâce à nos deuxièmes cerveaux"Google" que ce soir se jouera à Kenitra le match opposant le FAR de Rabat contre le RAJA de Casablanca, tout s'explique mais en bons européens, qui plus est français, nous restons tout bonnement estomaqués de voir ça sur une autoroute !
Nous le serons encore plus au péage en constatant que les forces de l'ordre - très présentes - regardent ça sans intervenir et ne semblent pas étonnées : elles veillent seulement à ce que les véhicules restent sur les files dédiées aux postes de péage ouverts... Comme qui dirait la routine quoi !
Nous arrivons vers 16 h 45 à Moulay-Bousselham sous la pluie qui a repris... ici aussi, les vaches semblent se nourrir d'une partie des déchets de poubelle !!
Nous passerons la nuit au camping "Le Nid du Hibou", ceint de hauts murs, certes peints en bleu mais bon ça vaut pas la mer quoi !! Nous n'y serons pas dérangés par les chiens (enfin pas trop !) mais par contre, les coqs du camping s'en donneront à coeur joie dès le lever du soleil nous donnant une furieuse envie de les étrangler.
Nous aurions préféré nous installer au camping de Mounssef comme il y a quatre ans, au bord de la lagune mais malheureusement l'établissement n'a pas survécu à la crise du Covid. Nous avons tous envie de revoir cet homme sympathique et JClaude parti en reconnaissance à vélo finira par savoir qu'il est gérant d'un restaurant en bord de mer, toujours à Moulay-Bousselham; il y a réservé une table pour nous demain
Lundi 12 février 2024
Réveillés au petit jour, donc, - merci les coqs - Frank et Suzie immortaliseront cette poule qui après s'être consciencieusement essuyé les pattes sur notre gratte-pied... ... y crottera allègrement !
Stationnement pour la journée sur la place de la ville où comme d'habitude une dizaine de chiens dort profondément...
Nous partons vers le souk qui, ici, est resté très typique et peut être un peu difficile à supporter pour les non-marocains... Dès l'entrée dans celui-ci, l'un d'entre nous restera scotché par ce fauteuil de barbier, visiblement abandonné là...
"Waouh, génial... des trucs comme ça, on n'en trouve plus en France... il est encore pas mal en plus...". I
l finira par demander si le fauteuil est à vendre... Il l'était... donc deal
Je vous laisse devenir la suite ; le "scotché" était tout content.
Le marché aux poissons du souk, nous aurons tout le temps de regarder ce qui s'y passe puisque nous avons attendu 3/4 h le thé à la menthe et les cafés commandés... !
Vendeur et acheteurs discutent du prix,
les poissons sont vidés sur place au grand bonheur des chatsqui font ripaille des tripes ! Du coup, les senteurs poissonesques s'exhalent..
Sauf les plus malins qui se serviront directment dans la caisse à sardines !!
Envie d'anguille ?? Y'en a !
Le souk couvert est très marocain, couvert de bric et de broc, il pleut par endroit, le sol est en terre et donc boueux à souhait... typique on a dit !
Suzie et moi resterons un moment à regarder ses hommes cloués là à bavarder avec leur ami cordonnier, devant cette paire d'escarpins roses bonbons du plus bel effet... Ca nous a bien amusées ce décalage entre ses hommes sérieux et ces chaussures de vamp !
13 h - Nous gagnons le restaurant "La Terrasse" dont Mounssef est le gérant et notre table sous la flèche ; il fait beau mais le vent frais nous fera préférer la salle.
Depuis la terrasse, la vue sur l'océan et quelques pêcheurs : focus sur celui-ci qui a choisi la position du pêcheur couché !
Notre tablée...
J'ai commandé une sole pensant que j'aurais un plat léger... c'est râté . JClaude passé maître dans l'art de servir le thé à la menthe et franchement, celui de Mounssef reste l'un des meilleurs que nous ayons bu depuis nos premiers tours de roues au Maroc. J'y ai personnellement renoncé partout ailleurs où le thé est beaucoup trop infusé et donc très amer ; de plus je n'aime pas le thé mais chez Mounssef, peu de thé, beaucoup de menthe et j'adore ! Zoom sur la taille des fraises... contrairement à ce qu'on pourrait croire, elles sont bonnes et goûteuses.
Nous resterons un bon moment après le déjeuner pour discuter avec Mounssef qui nous confiera que la vie est devenue bien compliquée pour nombre de marocains, surtout ceux qui ont peu de revenus. Le salaire moyen est de 3600 dirhams ici, soit 360 € et tout comme en France, les prix ont considérablement augmenté. Nous sommes en tout cas très heureux qu'il ait pu retrouver un emploi après la fermeture du camping Atlantis et surtout heureux d'avoir pu le revoir...
Focus sur cette maison bien accueillante...
Grâce à Mohamed, un marocain que nous connaissons depuis nos débuts au Maroc et qui reconnaît Jean-Claude à chacun de nos passages, nous apprenons qu'un magasin vend de l'alcool à Moulay-Bousselham... Nous y faisons halte en repartant et y achèterons du Ricard. Nous y trouverons du vin italien au nom bien sympa... J'en achèterai une bouteille pour le à mon surnom !
Fin d'après-midi : nous nous installons sur un camping situé à 300 m du "NId du Hibou" mais avec une vue imprenable sur la lagune...
enfin, vue imprenable jusqu'à ce qu'un vienne se mettre juste entre la lagune et nous !! Y'a vraiment des camping-caristes qui exagèrent .
Heureusement tout s'arrange devant un verre, surtout s'il s'agit de jus d'oranges fraîchement pressées.
Mardi 13 février 2024 : notre dernière étape marocaine : Assilah
Une dernier photo de Kiki3 avec Moulay-Bousselham au petit matin en arrière-plan, une dernière caresse à LINDA la chienne du camping,
et nous partons en passant devant le camping "Le Nid du Hibou" où le patron, pas rancunier, nous souhaite bon voyage.
Nous arrivons à Assilah distante de 60 km en fin de matinée. On descend les vélos et zou,nous voilà partis découvrir la ville pour certains, la redécouvrir pour d'autres...
Les petites ruelles blanches et bleues richement décorées de plantes,
dont certaines sont hérissées d'épines bien acérées,
les murs peints,
les nombreuses galeries de peinture
aux murs particulièrement bien décorés pour certaines,
les commerces incontournables : tapis et babouches, encore qu'ici c'est la première fois qu'on voit des babouches tressées...
les belles portes
zoom sur ce heurtoir "joli-beau",
et comme partout il y a des chats, beaucoup de chats mais l'un d'entre eux a visiblement un traitement de faveur car cette tunique a été déposée là exprès pour lui...
Et voilà comment on devient un bédouin marocain quand on a oublié sa casquette et que le soleil tape dur !!
Mercredi 14 février 2024
Notre dernier resto au Maroc, plutôt pas mal situé hein ? Ca tombe bien, c'est la Saint Valentin aujourd'hui...
Jeudi 15 février 2024
Nous quittons Assilah pour rallier Tanger Med et prendre le ferry du retour...
Le passage au scanner se fait sous la pluie battante.
Ca y est : nous sommes sur le ferry et pour une fois, les camping-cars voyagent à l'air libre, enfin sous la pluie libre !!
A 17 h 30, nous débarquons à Algésiras, retour en Europe !
Voilà, notre grand périple marocain est terminé... En voici la récap finale :
Quelques mots pour terminer : si ces articles vous ont donné l'envie de découvrir le Maroc, n'hésitez pas : ALLEZ-Y !