Espagne 2021-2022, épisode 6
Voici l'avant-dernier épisode de notre sage espagnole, Olé !
Jeudi 13 janvier, nous avons quitté la plage d'Higuerica contraints et forcés puisqu'après 4 jours en camping sauvage en totale autonomie, nous étions à court d'électricité et devions absolument trouver un stationnement pour remplir les batteries. C'est ainsi que nous sommes arrivés sur l'aire des Geranoas, au nord d'Aguilas.
Vous avez connu le JC électricien...
vous découvrez ci-dessous le JC technicien de surface...
vous apercevez ici le JC laveur de pare-brise, avec l'aide bienvenue de la pluie d'il y a deux jours pour cette tâche oh combien nécessaire...
voici maintenant sous vos yeux esbaudis le JC mécanicien es-cycle, profitant de cette pause et de notre passage devant un Déc*thlon pour procéder au changement des plaquettes de frein de son fier destrier !
"Et toi, tu fais quoi pendant qu'il bosse presqu'à temps plein ?" me direz-vous ? Ben, faut pas croire que je ne fiche rien non plus. Derrière le JC mécano, vous pouvez voir une partie de MA lessive qui sèche et je remercie ici sincèrement la machine à laver de l'aire de Geranoas qui m'a filé un coup de tambour pour épargner mes petites mains délicates !
Après une petite côte de boeuf cuisinée par le Chef JC BOCUSE soi-même (et oui, il est encore au taf )
partagée avec Filou of course, qui se régale avec l'os,
j'ai profité de l'après-midi pour broder pendant que Jean-Claude testait ses freins tout neufs, en rodage !
Il ramènera de sa balade cette étonnante photo d'une mosquée à vendre.
Vendredi 14 janvier 2022, nous reprenons notre route pour amorcer doucement notre remontée vers le nord de l'Espagne et en chemin, nous traverserons sur des km et des km des plantations d'orangers/citronniers/clémentiniers/mandariniers. Parvenus au sud de Valence, nous serons surpris par l'alternance de champs d'orangers feuillus et couverts de fruits avec des champs d'arbres totalement dépourvus de feuilles mais toujours avec des fruits.
Nous avons rapidement réalisé qu'il ne s'agissait pas d'oranges et j'aurais beau regarder avec autant d'attention que possible, identifier un fruit quand on roule à 100 km/h et qu'on est à une bonne cinquantaine de mètres de la "cible" est totalement impossible.
Après de multiples recherches infructueuses sur Gogole (mon 2ème cerveau dixit Jean-Claude), j'ai tapé la requête suivante, persuadée que je n'aurais pas de réponse : "fruits mûrs sur arbre sans feuilles"... et à ma plus grande surprise, la 1ère photo qui est apparue sur mon écran de téléphone a été celle ci-dessous, exactement ce que nous avions sous les yeux depuis des km !
Il s'agit de plaqueminiers, les arbres qui produisent les kakis.
crédit-photo : photo.forumperso.com
Aussitôt, j'ai basculé mon téléphone en position "appareil photo", prête à mitrailler le prochain champs de plaqueminiers à venir... Malheureusement nous étions arrivés dans la périphérie de Valence et nous n'en avons plus vu aucun . Une nouvelle recherche sur mon 2ème cerveau nous apprendra que cette culture se limite à une zone bien précise au sud de Valence . Il y en a ailleurs en Espagne, peu mais il y en a mais à Valence, c'est au sud et rien qu'au sud ! D'où cette photo provenant du site dont vous avez le lien.
Après presque 400 km parcourus, nous nous sommes arrêtés à NULES, au camping Playa Costa Del Levante pour séjourner deux nuits.
A peine arrivé, Filou s'est fait deux potes très fashion victim ! Jean-Claude et moi étions morts de rire, enfin... discretos hein, parce que ce sont les compagnons du patron du camping !
Voici les stationnements sur ce camping face à cette muraille de rochers ce qui peut paraître rébarbatif à première vue
mais s'explique parfaitement avec la vue côté mer dont le moins qu'on puisse dire est qu'elle brasse vigoureusement, d'où l'entassement de rochers protecteurs.
Samedi 15 janvier, balade matinale avec Filou qui admire la mer...
En fait, très intrigué (voire apeuré...) par le bruit violent du ressac mais ne comprenant pas d'où ça venait et ce que c'était, il refusait d'avancer. J'ai donc dû le mettre sur les rochers pour qu'il puisse voir. Après, aucun problème pour la balade.
Promenade à vélo l'après-midi jusqu'à NULES où nous admirons les "petites" maisons de plage...
et petites elles ne le sont qu'en apparence vues de la plage parce qu'en réalité, vues de l'arrière côté rue, on voit que la profondeur du bâtiment est importante, sans compter que la plupart d'entre elles comporte un toit-terrasse.
Dimanche 16 janvier.
Nous avons quitté NULES et sommes en bivouac sur une aire à Casa Blanca (à un espace près hein... Ah Maroc, Maroc !!), commune d'ALMENARA. Vue sur mer parfaite et passerelle en bois qui ondule tout le long du front de mer pour de belles balades.
Nous avons déjeuné dans un petit resto à proximité et juste en face de nous, il y avait cette table de pique-nique tout à fait inhabituelle, tous les éléments étant suspendus à des chaînes. Quant à la structure elle-même, elle est constituée de caissons de remorques.
En rentrant du resto, Jean-Claude trouvera cette plante grasse arrachée, gisant sur le sable ; il la ramasse et la sauve d'une mort certaine. On sent bien, hein, qu'il est heureux d'être photographié !! Depuis ce jour, la plante voyage avec nous...
Lundi 17 janvier :
Nous quittons ALMENARA et remontons la petite route (pas bien large, hein !!) qui mène à la nationale en traversant dans un premier temps des marais puis des champs d'agrumes, toujours sous un soleil éclatant.
Nous parviendrons à ALCOSSEBRE en fin de matinée et nous installerons sur un camping très chic... le Playa Tropicana : vue de l'entrée et en dessous de la piscine extérieure ; il y a aussi une piscine couverte chauffée.
Face à la réception, une petite fontaine bien sympathique et juste derrière, savez-vous quoi qui-n'y-a ? Ben y'a Kiki3 !
Près de l'accueil, dans une cage se trouve ce pauvre perroquet, magnifique mais qui serait tellement mieux en liberté ou à défaut dans l'immense volière située dans le fond du camping...
Vue sur la partie "vaisselle" des sanitaires du camping... classe !
Dans l'après-midi, promenade à vélo jusqu'à ALCOSSEBRE distante de quelques kilomètres,
nous irons jusqu'au port à l'autre de bout de la ville et découvrirons derrière celui-ci, une belle marina...
Petit pot en terrasse avant de rentrer et comme souvent en Espagne, la cerveza et le cafe con leche sont accompagnés de chips. Nous n'avons pas faim... mais nous les mangerons quand même.
Nous découvrirons lors de notre promenade au retour que nous sommes déjà venus dans cette ville il y a plusieurs années. En effet, nous tomberons face au restaurant "Miramar" dans lequel nous avions déjeuné il y a plusieurs années, un 1er janvier.
Impossible à oublier car c'était menu de réveillon, repas pantagruélique et délicieux s'il en est : pas moins de 5 plats sans compter les amuse-gueules et le dessert avec pour chacun d'eux un vin différent (et la bouteille sur la table à disposition), cava (vin blanc pétillant) à l'apéritif et au dessert... Nous étions sortis de là repus et un tantinet éméchés. Nous avions précisé au patron qu'un des vins rouges servis était divinement bon et ce dernier nous en avait offert une bouteille en cadeau. C'est un souvenir qui ne s'oublie pas.
Nous voulions déjeuner au restaurant du camping demain midi mais décidons derechef de venir plutôt au Miramar.
Mardi 18 janvier :
Nous quittons le camping en fin de matinée pour stationner provisoirement sur une plage en attendant d'aller au resto ; à côté de nous, un camping-cariste français, visiblement peu satisfait de son véhicule, l'exprime via un panneau ! Le message est clair et concis...
13 h : l'heure du déjeuner pour les touristes en Espagne ; nous allons jusqu'au resto pour découvrir qu'il est fermé, déception !! Du coup, nous décidons d'aller comme nous l'avions prévu initialement au restaurant du camping. C'est un établissement qui semble plutôt chic... chic mais pas terrible et même plus que pas terrible. Expérience à oublier et surtout, si vous passez par là, n'y allez pas !
Nous voilà repartis pour une quinzaine de km où Jean-Claude a visé un camping en bord de mer. Comme souvent, les routes pour y aller sont très étroites et souvent en sens unique mais pas forcément. Nous arriverons devant le camping pour le trouver fermé. La route en bord de mer est très sympa, la côte est découpée comme en Bretagne donc on continue ; on trouvera peut-être quelque chose plus loin...
Et oui, on a trouvé quelque chose : cette route semble s'arrêter brutalement, pourtant rien n'indique une voie sans issue ce qui est normal puisqu'elle se poursuit par un virage à angle droit qu'on ne voit qu'en arrivant dessus et quand je dis à angle droit, c'est vraiment ça mais sur une voie relativement étroite sans possibilité de faire demi-tour ; Jean-Claude devra faire plusieurs manoeuvres pour arriver à s'aligner et poursuivre. De toute façon nous n'avions plus le choix ; il fallait continuer...
Je n'étais pas sereine du tout, voire limite en crise d'angoisse. Heureusement que Jean-Claude est calme ; moi, à sa place, je me serais descendue du Kiki3 !
J'ai eu l'impression que cette route n'en finissait pas et pourtant cette portion d'enfer ne devait pas excéder les 2 km, au plus 3 ; nous prenions un virage très très serré pour retomber sur un autre puis encore un autre. A un moment, nous sommes passés devant deux hommes qui montaient un muret le long d'un champ d'orangers ; ils nous ont regardé passer avec étonnement, pour ne pas dire plus. Nous prenions toute la largeur de la route si on peut appeler ça une route. J'essayais de ne pas penser à ce qui se passerait si un véhicule arrivait en face... en me persuadant que c'était une voie à sens unique.
J'étais tellement tétanisée que je n'ai pris que deux photos, c'est vous dire mon état de zénitude !
Voici un de ces virages à angle droit et encore, là on peut presque dire que c'est large...
Et puis, enfin, là où j'ai mis une flèche, c'est la nationale... Vous remarquerez que notre dernier tronçon de "route" est bordé d'un côté par un caniveau assez profond et de l'autre par des pierres entassées dans l'attente de la construction d'un muret ; entre celles très aigües qui dépassent sur la chaussée et le caniveau de l'autre, pas le droit à l'erreur.
Vous dire notre soulagement en reprenant la nationale!! C'est là qu'on s'est rendu compte que cette
de route n'était pas à sens unique... Ca aurait donc pû être pire !
La journée est restée placée sous le signe du "pas de bol" car après quelques essais infructueux pour trouver un bivouac et avoir roulé tout l'après-midi, nous n'avons trouvé qu'une aire au milieu d'immeubles pour passer la nuit.
Nous en sommes repartis le lendemain, mercredi 19 janvier et avons trouvé en fin de matinée à stationner sur le camping "Playa y Fiesta" à Mont-Roig Del Camp ; nous n'avons pas à nous plaindre de la vue...
La suite et fin de notre voyage en terre espagnole au prochain épisode...