Maroc 2019-2020, épisode 12
Lundi 27 janvier 2020 :
Le soleil est revenu après quelques jours de pluie et de grisaille. Je sais que ça n'est rien vis à vis des températures que vous avez en France (et plus encore au Canada !!) mais on s'habitue très vite à la chaleur en hiver...
Il fait donc un temp superbe alors que Jean-Claude et moi amorçons notre descente à pied sur Chefchaouen...
parce que le camping ALIZAN où nous sommes stationnés est situé tout en haut de la ville ; en fait, pour tout vous dire, plus haut c'est pô possible ! Jugez plutôt : sous la flèche, c'est la localisation du camping.
Nous gagnons donc Chefchaouen en empruntant un parcours mi-chemin/mi-escalier et en parlant de ce dernier, c'est bien évidemment un escalier marocain avec des marches marocaines... plus ou moins hautes, disons plutôt hautes d'ailleurs.
Mais franchement, elles sont vite oubliées ces de marches quand nous arrivons dans la ville et ça n'est pas pour rien qu'on la surnomme la ville bleue.
Les clichés ci-dessus montrent des ruelles qui desservent les habitations ; parce que les rues très étroites de Chefchaouen, haut lieu touristique, sont plutôt comme les trois qui figurent ci-dessous, bordées de boutiques sur toutes leur longueur. Les vendeurs sont certes omniprésents mais pas insistants, la promenade est donc très plaisante.
Nous verrons plusieurs de ces magasins de couleurs ; j'espérais qu'il s'agisse de pigments pour teinture (et encore plus textile !) mais non, ce sont tout simplement des peintures.
Nous avons l'oeil très souvent attiré par les couleurs vives utilisées pour la décoration, comme ici les pots de fleurs...
ou là, encore qu'ici j'avoue que les paons qui se baladaient tranquillou ont volé la vedette aux pots de fleurs !
Ici se sont les jardinières murales qui nous ont scotché, enfin... surtout moi !
Elles sont réalisées en descentes de gouttières en PVC découpées et peintes. Là encore, récup récup et ça fait bel effet. Je veux les mêmes chez nous...
Ici, pas besoin de demander pourquoi j'ai pris la photo... la patcheuse qui dort en moi n'a pas pû résister. à mes copines d'aiguilles !
Dans certaines rues, j'aurais aimé faire des photos mais évidemment le tour opérator des japonais croisés à Ouezzane a choisi lui aussi de passer par Chefchaouen et du coup, nous croisons des dizaines de japonais appareil photo en main qui mitraillent à tout va ; vous savez quoi ? On dirait moi !!
Le gros souci c'est que les japonaises aiment être photographiées et ce dans des poses tout à fait naturelles et qu'une seule japonaise peut squatter un escalier de rue particulièrement belle pendant un certain temps avant de céder la place à la celle qui suit dans la cohorte en attente ! J'ai pesté et pas qu'une fois devant des files comme celle-ci.
Il faut noter également que certains d'entre eux sont capables de se mettre en scène (parce que c'est ça !) alors que vous êtes en train de prendre votre photo sans se soucier de la "polluer" en la squattant et tout ça sans même un mot d'excuse. Bref, ils m'ont agacéemais force m'est de reconnaître qu'il y a un japonais que j'ai envié... parce que bon sang, un zoom pareil ça doit être génial !
Dans Chefchaouen il y a aussi beaucoup de chats, comme dans toutes les villes marocaines d'ailleurs. Mais dans cette rue-là, ils étaient plusieurs dans un espace relativement restreint, on aurait dit un gang, bon un gang de glandeurs qui, pour la plupart, se chauffaient au soleil mais comme dans tout gang qui se respecte, avec ses guetteurs pour défendre le territoire. Voyez ce chat tout au fond là-bas...
Oui, celui-là même... c'est le guetteur principal. Cette rue est la sienne, les autres matous sont ses potes et y'a pas intérêt à poser une patte sur son terrain !
Et dans son collimateur, il y a ce matou ci-dessous, en arrêt, visiblement tenté d'aller lui aussi se dorer la fourrure au soleil... Il comprendra bien le message d'ailleurs et tournera les coussinets sans insister !
Que dire des rues de la ville sinon qu'elles sont très étroites et que la circulation s'y fait grâce à de petits véhicules adaptés mais qui cependant passent juste. Les piétons ont intérêt à se garer qui sur une marche, qui dans l'entrée d'un magasin parce que c'est quand même chaud bouillu !
Et ce camion en l'occurrence, c'est la livraison de farine pour le boulanger.
Vers 13 h nous dejeunons sur la place Outa El Hammam au soleil comme des coqs en pâte.
Ci-dessous, ce vieil homme expose ses perroquets et demande, comme vous pouvez le voir, 10 dirhams pour les prendre en photo. S'il vous surprend en train de prendre un cliché sans avoir payé, il saisit le parapluie et l'ouvre pour cacher les volatiles. J-Claude qui avait fait une promenane dans la ville hier l'a vu faire et ça l'a bien amusé.
Après le déjeuner, nous descendons encore plus bas dans la ville pour aller au souk car les lundis et jeudis c'est le grand souk à Chefchaouen et pour descendre, croyez-moi, ça descend !
Photo spéciale pour Alain avec qui nous avions parlé de ce système "d'empreinte" pour béton à Oualidia et que nous avons pû voir en direct live en nous rendant au souk. L'ouvrier marche sur ce "pochoir" géant et le motif s'imprime sur le béton frais.
Nous arrivons au souk où l'affluence est grande et comme toujours ça circule un peu dans tous les sens.
Nous retrouvons les grands étals où il faut farfouiller.
Il y a beaucoup de monde ici mais curieusement pas un seul touriste japonais !
Les photos du souk ne sont peut-être pas assez glamour pour être publiées sur Instagram ! Evidemment ce commentaire est pure méchanceté de ma part....
Pourtant la plupart des souks que nous avons fait, les "vrais" souks - pas les souks artisanaux pour touristes - sont comme celui de Chefchaouen, installés sur la terre battue (ou boueuse pour peu qu'il ait plu récemment) et tout est installé en vrac... Chacun fouille pour trouver son bonheur. Et puis il y a les bateleurs, le folklore comme chez nous de ces aboyeurs qui hurlent pour attirer le chaland. Vous voulez voir et entendre ?
Souk de Chefchaouen, janvier 2020
Après quelques emplettes, nous reprenons le chemin du camping mais en bons fainéants, nous hélons un petit taxi qui, pour 20 dirhams (1,80 €) nous ramènera vite fait bien fait là-haut là-haut jusqu'à Kiki3.
D'ailleurs merci à notre jeune chauffeur de taxi grâce à qui j'ai pris les photos suivantes... A J-Claude qui lui demandait s'il neigeait à Chefchaouen, il montrera le lointain en disant "oui, il a neigé un peu récemment, d'ailleurs regarde là-haut, il y en a encore !"...
Bon là, on voit pas bien mais on distingue un sommet un peu blanc...
Là, c'est un peu mieux non ?
Et là, voici les sapins sous la neige en altitude...
C'est sur ce cliché que je vous laisse... Demain nous partons pour rejoindre la côte méditerranéenne.