Maroc 2013 - Volet n°5 : De Tata à Sidi-Ifni.
Nous voilà donc à Tata où nous passerons trois jours. Le 1er nous irons nous promener au village de l'autre côté de l'oued asséché, à Agadir Lehne, un village typique aux rues couvertes. Le début de la ballade se passe plutôt mal puisque Jean-Claude m'emmène directement vers le mausolée situé tout en haut du village mais plutôt que de suivre les rues couvertes, nous partons à travers les maisons à flanc de colline et ça grimpe ! Et la Mimy, vous la connaissez, elle n'aime pas quand ça grimpe... et en plus, comme d'habitude, elle a des claquettes aux pieds, tout à fait le style de chaussures complètement inadaptées pour la circonstance.
Bref c'est échevelée, le teint rouge brique, le souffle coupé, ahanant comme un boeuf et passablement contrariée qui je parviendrais à destination, grâce à l'aide il faut le dire d'un habitant qui :me rattrapera in extremis alors que je glisse et peine à gravir un rocher complètement lisse où mes chaussures n'ont aucune prise !
Bon après cette séquence "je fais du sport mais je râle copieusement", j'ai pris mon appareil photo et mitraillé tout azimut parce que ce lieu, franchement, il le valait bien !
Le mausolée
Tout autour du mausolée, ces pierres debout signalent l'emplacement des tombes. Nous avons vu beaucoup de cimetières se présentant de cette façon au Maroc et c'est Hassan qui nous a expliqué la signification de ces pierres dressées lors de notre ballade avec lui.
Les rues couvertes...
Les cables électriques et les conduites d'eau à ciel ouvert,
Jean-Claude descendant vers la palmerie par les rues couvertes ; à noter les poutres de soutènement, confectionnées avec les troncs de palmiers et qui vraisemblablement sont là depuis plusieurs siècles...
Dans le guide, il était fait mention d'une horloge à eau, aussi appelée clepsydre (vous savez, comme dans Fort Boyard : "vite, vite... sors, t'as plus le temps... sors, sors, soooors !"). Un jeune homme très serviable nous guidera à travers un dédale de petits canaux pour la trouver et il faut bien avouer que sans lui, nous n'y serions jamais parvenus.
Voici l'horloge à eau et son gardien.
Pour en savoir plus sur le principe de la clepsydre, c'est là
Voici la vue sur le mausolée depuis la palmeraie. Vous avez vu ce ciel bleu ??? On a du mal à croire qu'on est le 12 décembre !
Et puis Tata... Tata, c'est là que j'ai acheté ça :
Enfin non, pas tout. Seulement les doubles échevettes enroulées sur bambou et la laine. Les autres échevettes, celles qui ressemblent aux nôtres, ont été achetées à Marrakech. Quant à la laine, le vendeur qui ne parlait pas français n'a pas pu me dire de quel animal elle est tirée, peut-être de chèvre.
C'est donc réjouie que j'ai repris la route avec Jean-Claude. Vous voyez ci-dessous une des portes monumentales que nous croisons ici et là, parfois en pleine zone désertique et qui semblent indiquer le passage d'une province/région/canton à une autre. Elles sont toujours très belles.
Nous traversons des paysages toujours aussi beaux,
et les kilomètres défilent... défilent...
Pendant que nous parcourons l'asphalte, je m'occupe... Je tricote, d'ailleurs la couverture offerte à MissNine pour sa naissance a été entièrement confectionnée pendant ce voyage. Débutée au départ de la touraine, elle a été terminée à Moulay Bousselham.
Je bouquine aussi et la saga des "Eragon" (5 volumes) commencée en septembre dernier m'a accompagnée tout au long de ce voyage... Eragon, Saphira, Brom, Arya... ces héros ont fait partie de ma vie pendant des heures et j'avoue avoir eu un vrai coup de coeur pour cette histoire. C'est avec regret que j'ai tourné la dernière page.
Nous approchons de Sidi-Ifni et traversons une région entièrement plantée de figuiers de Barbarie, oui PLANTEE. Ils sont ici cultivés, entretenus pour leur production de fruits qui donnent, entre autres, une huile renommée.
Nous ferons un petit détour pour passer à la Coopérative Féminine de Tafyoucht Mesti pour acheter de l'huile d'Argan, voici la cour intérieure/atelier où travaille une partie des femmes où nous découvrirons cette fameuse huile dont je parlais plus haut : l'huile de graines de figues de Barbarie, qui est encore plus onéreuse que celle d'Argan. Quand on sait qu'il faut 800 kg de figues pour obtenir un seul litre de cette huile si précieuse, on comprend mieux son coût élevé. Pour en savoir plus, c'est ici.
Nous arrivons à Sidi-Ifni en fin d'après-midi et le spectacle est... voyez-vous même !
Et Kiki2, toujours aussi propre (!!) face à la mer, plus près c'est pô possible !
Nous pensions avoir acheté un "grand tapis" pour poser au sol devant Kiki2 mais force est de constater qu'il n'est pas si grand que ça ! Limite, il fait ridicule...mais ça permet de ne pas mettre de sable partout à l'intérieur.
14 décembre, nous partons en balade en ville et parvenus sur les hauteurs, nous admirons la vue sur la baie.
Une des places de la ville,
Tout va bien, la MGEN est là !
Passage par le petit marché local...
très local !
Passage par un restaurant... beaucoup plus appétissant Petite salade marocaine...
Poisson grillé...
et des encornets... j'adooore !
Et puis... passage par la plage ; il fait beau, il fait chaud, pas au point de se baigner d'autant plus les vagues sont très fortes au Maroc mais lézarder au soleil, pas de souci.
Petit tour des véhicules garés sur le camping : un 4/4 près à traverser le pays...
et un somptueux car, magnifiquement décoré et transformé en camping-car.
Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui... La suite au prochain épisode !