Maroc 2013 - Volet n°3 : De Merzouga à Ouarzazate.
Ce 3ème volet sur la carte, ça donne ça :
Si on récapitule depuis le 1er tour de roue sur le sol marocain, ça donne ça :
Nous quittons donc Tissirt sous un beau soleil, la route est droite et bordée de plaines désertiques. Ca pourrait laisser à penser que le paysage est lassant, vide ; que nenni, c'est superbe.
Nous nous posons au Ksar Sania à Merzouga et une fois stationnés, voici la vue que nous avons depuis le camping-car : royal ! Nous sommes au pied des dunes.
Avant de nous lancer à l'assaut des dunes, passage par le restaurant du camping... Vous n'aurez que l'entrée en photo, pour le reste j'ai pensé à photographier trop tard !
Alors marcher sur le sable, c'est comme marcher sur la neige ; quand on est les premiers à laisser une empreinte, on est à la fois heureux d'avancer en terre "vierge" et ensuite, quand on se retourne, on a l'impression d'avoir "sali"...
Tenez, là, avec seulement ces vaguelettes et les empreintes de pattes de zoziaux, c'est quand même plus beau, non ?
Jean-Claude serait bien allé à pied jusqu'aux dunes mais c'était sans compter avec les grognements-râleries-bouderies de la Mimy qu'a toujours "mal aux pieds" ou qu'aime pô "marcher quand ça monte" ou qu'a toujours "trop chaud", "trop soif"... bref ! L'a compris, le garçon, que l'idéal serait de la "véhiculer" et en bons touristes lambda, zou tout le monde sur les dromadaires ! Je n'étais pas très encline à monter sur la bestiole mais, allez savoir pourquoi, je me dit - prudemment - qu'il valait mieux la jouer soft sur ce coup-là...
Et comme pour le cheval en Camargue, passées les premières appréhensions, j'ai adoré, enfin... à l'aller !
Et même, MÊME, j'ai lâché les mains pour prendre des photos pendant le voyage.
Les photos au dessus ont été prises par Ahmed, un habitant de Merzouga, qui avait amené en 4/4 deux espagnols partant en bivouac à dos de dromadaires pour la nuit dans le désert et qui, ensuite, nous a accompagné jusqu'aux dunes.
Parvenus au pied de la plus grande, j'ai grimpé au 1/4 de la pente et me suis installée là pour attendre le coucher de soleil,
pendant que Jean-Claude et Ahmed partaient à l'assaut du sable, bien décidés à atteindre le sommet.
Ils l'atteindront mais en "baveront des ronds de chapeaux" comme on dit. Ahmed est tout heureux d'avoir accompagné Jean-Claude : "10 ans que je n'étais pas monté sur la dune", lui dira-t-il.
Pour vous dire que je ne suis pas montée très haut, voici un cliché pris par Jean-Claude depuis le sommet :
Pendant qu'ils crapahutent jusqu'au sommet, je mitraille à tout va ; j'ai du prendre près de 150 clichés (merci le numérique !) et le tri a été un grand moment de déchirement, ardu mais nécessaire. Voici quelques uns de ceux qui ont été sélectionnés :
Passage d'une caravane de dromadaires,
Passage d'un motard... et à ce propos, Ahmed nous a signalé que 5 motards/quadeurs touristes s'étaient tués depuis le début 2013 sur ces dunes. C'est du sable, certes, mais ça n'est pas gage de moindre bobo. La pente est extrêmement forte, les accidents sont très fréquents et le risque est omni-présent.
Et le soleil se couche... les couleurs changent, les dunes semblent bouger.
Le spectacle, car c'est bien de cela qu'il s'agit, est terminé : nos "alpidunistes" redescendent.
Nous retrouvons nos montures et repartons vers Merzouga mais dès la 1ère descente de dune, je panique, ça penche trop en avant vers le cou du dromadaire et j'ai la frousse de dégringoler ; je demande à descendre "fissa" comme on dit là-bas !
Je reviendrai au camping à pied avec Ahmed, beaucoup plus fatigant certes mais surtout plus sécurisant pour moi. Jean-Claude, lui, rentre à dromadaire.
Le lendemain matin, atelier bricolage : notre lit se relève pour donner accès de l'intérieur à la soute du camping-car et le pivot de droite a cassé net au relevage...
Voici la pièce incriminée (on devine la partie abimée) et l'axe où elle doit s'emboiter.
Force est de constater que la partie (cerclée en rouge) qui s'emboîte dans l'axe est plus que réduite, à se demander comment ça n'a pas cassé plus tôt.
Comme toujours, travailler aux réparations dans un camping-car n'est pas synonyme de grand confort mais Jean-Claude-MacGyver s'en sort toujours. L'est pas aidé par sa femme, en plus, plus occupée à photographier tous azimuts qu'à l'aider !
Après avoir ressoudé la pièce dans un garage de Merzouga (pour la modique somme de 20 dirhams et 1 bouteille de Chinon rouge), Gaston remontera tout ça et nous repartirons vers de nouvelles aventures.
Ci-dessous, passage des portes symbolisant le passage d'une province à une autre.
et puis cette inscription que nous voyons très souvent à l'approche des villes/villages :
الله ؛ الوطن ؛ الملك ce qui signifie "Dieu, la Patrie, le Roi".
Peu après la sortie de la ville de Jorf, notre oeil est attiré par de curieux monticules sur notre droite :
Point du tout ! Nous nous arrêtons près d'un campement pour poser la question. Il s'avère que ce sont des puits d'irrigation.
Un jeune homme nous expliquera obligemment le fonctionnement de ces puits
et nous fera visiter l'une des galeries souterraines.
Nous arrivons à Tinghir en fin de soirée, la ville et la route sont en plein travaux ; Gaston se félicite de n'avoir pas lavé Kiki2 !
et nous mettrons un temps fou, malgré l'utilisation du GPS, à trouver la route des gorges du Todgha (prononcez Todra) qui sont au programme du lendemain. Nous passerons la nuit au camping "Le Soleil"...
Dommage qu'il ne fasse que 10°C ce matin-là... car la piscine est bien tentante. En allant payer à l'accueil/restaurant, je tombe en arrêt sur ce tapis merveilleusement coloré et des envies de patchwork me montent à la tête aussitôt !
Les citronniers, croulant sous les fruits,
les mosaïques des sanitaires, ..., y'a pas à dire c'est beau !
Et même le vidoir des eaux usées pour camping-cars est mosaïqué !
Et nous voici à l'entrée des gordes du Todgha, le moins qu'on puisse dire c'est que c'est impressionnant !
On s'enfonce littéralement dans la roche...
Les gorges du Todgha sont très appréciées également par les amateurs de varape... faut pas avoir le vertige, c'est tout
Ayant lu la veille dans un guide que la route des gorges du Todgha était impressionnante, je m'étais fait un film atroce sur des ravins toussa toussa. Mais là, franchement, non seulement la route est belle mais en plus elle serpente dans le fond de la vallée, la Mimy elle est finger in the nose au niveau de la zénitude !
Elle n'aurait pas du ! Au détour d'un virage (c'est TOUJOURS au détour d'un virage, les surprises !), des travaux ! Bon, en voyant la photo, vous pouvez vous dire - vous avez le droit ! - que c'est pas grand chose SAUF QUE le passage qui subsiste est très étroit pour Kiki2 et qu'il passe tout juste, parce qu'à droite y'a un trou très profond et que la terre me semble bien meuble... et à gauche, un ravin pas si ravineux que ça mais bon, Mimy quoi !
Nous faisons demi-tour un peu plus loin parce que le panorama ne semble pas présenter un intérêt majeur ; peut-être avons-nous fait là une erreur et était-il encore plus beau après ? Mais peut-être était-ce justement plus loin qu'il y avait des passages impressionnants et dans ce cas, tant mieux pour Mimy la trouillarde.
Ci-dessous, la vue sur le ravin pas trop ravineux (par rapport à d'autres !) à droite du trou des travaux... Mouais, quand même hein parce que c'est pas pour dire mais elle paraît bien petite la grosse berline garée au pied du... heu.. château ?
Voui, je crois qu'on peut dire château... !
Nous repartons donc vers Tinghir et au passage, quelques photos volées de femmes de la région dont le voile est très différent de ceux vus jusqu'à présent : non pas en coton épais mais en tissu type broderie, non pas noir mais coloré et le plus souvent porté sur une épaule seulement comme sur la 2ème photo ci-dessous.
Nous déjeunerons dans kiki2 - toujours aussi sale ! - en pleine zone désertique, avec un magnifique panorama de montagnes,
dont certaines enneigées.
Et je vous abandonne sur cette jolie vue ; nous, nous continuons car ce soir, nous dormirons à :
et y'a encore de la route à faire.
A bientôt,