Maroc 2019-2020, épisode 5
Lundi 5 janvier 2020
Nous avons quitté Merzouga et comme le montre cette photo ci-dessous, la route est à nous et rien qu'à nous, à perte de vue.
Aujourd'hui nous partons pour les gorges du Todra et celles du Dadès. Je suis sereine en dépit de ma peur panique en montagne dès que ça grimpe un peu car malgré ce nom de "gorges" (souvent synonyme de montagnes et ravins), je me souviens des gorges du Todra et la route n'est pas difficile ni montagneuse. J'ai un doute pour celles du Dadès mais comme J-Claude m'assure que nous les avons déjà faites il y a quelques années et que je n'ai pas souvenir d'avoir paniqué outre mesure, je suis plutôt zen.
A midi, nous déjeunons à Alfni de crudités et d'une omelette berbère délicieuse ; un petit thé à la menthe et nous repartons.
Depuis notre arrivée au Maroc il y a déjà 15 jours, nous sommes très surpris par le nombre de constructions neuves, souvent très imposantes en parping. Plus ou peu de constructions en pisé semble-t-il.
Nous arrivons en fin d'après-midi dans la palmeraie à l'entrée des gorges du Todra.
Nous passerons la nuit au camping "Atlas" dont les infrastructures sont particulièrement soignées
et le service du thé irréprochable.
Mardi 7 janvier 2020
Sur la partie gauche du cliché, vous pouvez voir le camping-car d'Alain et Laurence qui entre dans les gorges du Todra ; sur la partie droite, vous pouvez voir notre camping-car qui repart et en sort. Ca vous donne une idée de la hauteur des roches.
Nous nous arrêtons pour prendre des photos, discuter avec les marchands installés un peu partout sur le site. Cette photo ci-dessous n'a pas un intérêt démentiel sauf si on y regarde de près.
car deux alpinistes en font l'ascension ; les gorges sont réputées et très prisées des amateurs d'escalade.
Après avoir discuté un bon moment avec un vendeur pour négocier le prix d'un tapis, J-Claude se lance à son tour dans la vente aux touristes en proposant les livres et autres objets apportés pour faire du troc. Le succès ne sera pas au rendez-vous !
Nous reprenons la route direction les gorges du Dadès. Passage d'une porte de province avec vue sur l'Atlas et sur le "Rapido" de Laurence et Alain.
Nous arrivons à Tinerihr où, coup de chance, c'est le jour du grand marché. On stoppe les camions et tout le monde au souk.
C'est d'un bon tajine de boeuf pour les uns et de tajine de poulet pour les autres que nous déjeunerons au restaurant Amgoune dont la déco extérieure est très originale.
Voyager avec des amateurs de véhicules anciens, fous de motos et passer devant ce magasin et surtout ces machines-là... forcément y'a tentation et y'a pause !
Et c'est reparti ; ça grimpe, ça grimpe même pas mal et curieusement, je ne reconnais pas la route... Cliché du haut, notre camping-car photographié par Frank et cliché du bas, camping-cars d'Alain et de Frank photographiés par ma pomme.
Cette route qui n'en finit pas de monter est parfois équipée de glissières de sécurité et parfois... non ! Même si, à mon humble d'acrophobique, des glissières il faudrait en mettre partout ! D'ailleurs comme vous pouvez le voir, ici quand elles sont remplacées les anciennes sont tout simplement laissées sur place.
Il est presque 16 h, l'heure du goûter et nous profitons d'un café berbère pour savourer un bon thé à la menthe. Comme il y a une boutique juste à côté, forcément nous en profitons pour faire quelques achats.
Requinqués, nous reprenons la route ; nous croisons ce groupe d'hommes dont les djellabas colorées attirent l'oeil.
Nous avons pris beaucoup de hauteur et j'espère à chaque virage en épingle que le sommet est proche, là, juste derrière... Nous y sommes presque, cet hôtel immense domine les gorges.
Et les voici enfin ces fameuses gorges du Dadès. A gauche notre camping-car et celui d'Alain et Laurence entrants dans les gorges (photos Frank) et à droite, celui de Frank & Suzie et celui d'Alain & Laurence en ressortant (photo : moi )
Il est 17 h ; nous avons beaucoup roulé et la fatigue se fait sentir ; le bivouac se fait juste après la sortie des gorges du Dadès au "Camping Berbère de la Montagne". Nous redescendrons dans la vallée demain.
Mercredi 8 janvier 2020
Notre destination du jour est Ouarzazate, distante de 130 km environ mais avant toute chose, il faut redescendre dans la vallée... et là
Comme je le disais précédemment, il n'y a pas toujours de glissières de sécurité, ni de parapet en zone monagneuse au Maroc et dès le début de la descente, c'est chaud-bouillu pour moi ! Voici une petite photo pour vous donner une idée du relief ; agrandies dans l'encadré, ce sont des habitations troglodytiques de bergers.
Nous retrouvons les travaux de refection de la route que nous avions évidemment passés à la montée. Vaste chantier !
Et voici THE photo des gorges du Dadès... Ceux qui me connaissent bien peuvent imaginer aisément l'état de stress maximal dans lequel j'étais. Confirmation est faite : nous n'étions jamais venus voir ces gorges avec J-Claude. Inutile de vous dire que je m'en serais rappelée et que j'aurais refusé tout net d'y revenir !
Enfin, enfin la vallée et sa rassurante platitude !
Et c'est parti pour Ouarzazate... bon, y'a encore quelques montées et quelques descentes mais après l'enfer du Dadès, c'est peanuts ! En plus, au sortir d'un virage, nous tombons sur ce panneau qui nous fait sourire.
Nous arrivons sur Ouarzazate et sommes surpris par ces étals de vanniers qui sont à touche-touche sur une seule et même route...
Il est midi ; heure délicate pour l'arrivée dans une ville, surtout une grande ville car c'est la sortie des écoles/collèges/lycées et toute cette jeunesse marocaine emprunte la route comme s'il n'y avait pas de véhicules y circulant ; ça discute, ça chahute, ça traverse sans regarder : vigilance maximale donc.
Pour la découverte de la ville, il faudra attendre l'épisode 6 !